From my window
Depuis ma fenêtre de chambre, seuls quelques mètres me séparent de la chambre de mon voisin de pallier. C’est un homme oui, jamais croisé, mais au vu des vêtement qui sèchent sur son tancarville depuis 6 mois, le doute n’est plus. Il fait sûrement partie de cette partie de notre génération qui se sert directement dessus plutôt que de retirer les vêtements propres, les plier et les ranger. Trop d’étapes pour peu de résultats. Qui suis-je pour juger. Je fais pareil.
La tête d’une de mes chattes est complètemenet figée devant la fenêtre. J’essaie de me mettre à sa hauteur pour essayer de voir ce qui peut bien retenir son attention à ce point. Ah. That’s it. Le pigeon sur la corniche. Iel (écriture inclusive oblige) fait son nid. Monsieur, ou bien Madame, fabrique son petit nid. Oui, parfaitement cela peut être une Madame Pigeon. La dame pourrait tout aussi bien se servir des brindilles pour fabriquer son nid à elle. L’indépendance est pour tout le monde. Même si je ne suis pas persuadée que le féminisme soit une grande cause défendue par les pigeonnes. Ou bien est-ce la première. Laissons planer le doute. La tête de mon petit félin bouge de droite à gauche en fonction des allers-retours de l’oiseau. Elle est trop drôle mais a l’air particulièrement con, mais vu que c’est un chat ça passe.
La fenêtre sous celle de mon voisin en face est toujours ouverte, même en hiver. Sûrement des gens qui ont chaud tout le temps. L’été j’ai la grande opportunité/chance ? de pouvoir voir son lit (fenêtre grande ouverte). Draps léopard rose fushia. Sûrement une femme cette fois-ci. Qui suis-je pour juger ?
Celle au-dessus de mon voisin en face est à contrario, toujours fermée, volet clos. Des vampires peut-être ? Ou alors toujours en vacances ? Je pencherais plutôt pour la 1ère option. Qui a aujourd’hui les moyens d’être toujours en vacances ? Pas les habitants de Clichy en tout cas. Il y a plus balnéaire comme station.
Tiens, une odeur de kebab, c’est vrai qu’il est 9h50. C’est l’horaire de la haute gastronomie du restaurant au RDC, celle qui nous fait saliver 365 jours par an. Tellement dur de resister tous les jours à cette infame tentation.
C’est l’heure pour moi de faire mon sport. Peut-être que le voisin de diagonal écrira dans son journal : 6 mois à faire des squats et toujours aucun résultat notable. C’est beau la persévérance.
Exercice donné du jour durant un atelier : décrire ce que vous voyez de votre chambre en deux pages.
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