Lonely Tree

Sayne Venel
Written by Sayne Venel on
Lonely Tree

Les voyages en voiture sont parfois longs, très longs. Du coup, c’est le moment de profiter du paysage. Nous avons cette chance en France de parcourir tout types de paysages. Plaines, montagnes, mer, forêts. Tout le monde peut y trouver son compte et se laisser émerveiller par ce que la nature nous offre.

Au travers de nombreux voyages en voiture, je crois qu’il n’y en a pas un où je n’ai pas remarqué ce phénomène. Je suis sûre que vous aussi vous l’avez vu, plusieurs fois :

Cet arbre, seul, en plein milieu d’un champ.

L’imagination

Et à chaque fois, c’est le même sentiment qui fait surface. De la tristesse. Les arbres étant des êtres vivants à part entière, avec un fonctionnemment de vie époustouflant et fascinant (à lire absolument la Vie secrète des arbres de Peter Wohlleben), comment peut-il survivre sans aucun autre abre autour de lui ? Ce sont d’ailleurs de très beaux et grands arbres qui doivent au minimum avoir 60 ans. Mon esprit fantasque a imaginé plein de scénarios possibles, souvent tristes car je n’arrive pas à trouver une issue heureuse à cette solitude. Pourtant il a dû en voir des choses cet arbre. La guerre même peut-être. C’est une sorte de passeur d’histoires. Ah ! Si seulement il était possible de communiquer avec eux, on en apprendrai de belles ! Et vu tout ce qu’on fait subir à la nature, je pense que s’ils pouvaient ils nous tueraient tous (et ils auraient bien raison !). Bref, nous ne sommes pas là pour débattre écologie. Later.

Est-ce qu’il y avait d’autres arbres avant autour de lui ? Est-ce que c’est le seul survivant ? Était-ce une forêt avant et pour les besoins de l’Homme, tout a été rasé sauf lui ? Des déclarations d’amour ont-elles été prononcées sous ces branches ? Tant de questions qui m’assaillent à chaque fois que je vois ce type d’arbre. Pour pouvoir grandir et vivre, il doit bien puiser ses forces quelque part. S’il tombe malade, il ne pourra compter sur la force de ses congénères pour lui donner la force nécessaire de repousser l’ennemi. Privé de cette entraide, puise-t-il dans les plantations du champ ? Dans tous les cas, c’est une belle leçon de vie que nous offre ces arbres. Malgré, la pluie, le vent, la neige, le froid, la chaleur, les champignons, ils sont toujours là. Ils sont le refuge de petits insectes, d’oiseaux ou encore de mammifères. Peut-être que c’est grâce à toutes ces vies qu’il accueille que sa solitude n’est pas si pesante finalement ? J’aime croire à cette version de l’histoire et à présent à chaque fois que j’en verrai un, je penserai à cette famille d’écureuil ou ces petites abeilles qui viennent chercher le pollen et je sourirai.

La raison

J’ai malgré tout cherché une raison ”scientifique” à la présence de ces arbres solitaires dans les champs. Je n’ai vraiment pas trouvé grand chose, personne n’a dû poser la question ou alors je suis une très mauvaise investigratrice sur Google… Selon un site américain de l’Ohio, ces arbres seraient présents pour permettre aux agriculteurs et/ou animaux d’avoir un point d’ombre lors d’une pause. Pour pouvoir manger ou boire et se reposer. Les champs étant en plein soleil, il n’y a en effet d’ombre nulle part. Alors, je pense que ce raisonnement pouvait se valoir il y a 100 ans mais aujourd’hui avec les tracteurs et compagnie, les agriculteurs sont à l’abri et n’utilisent plus d’animaux dans les champs, du moins à ma connaissance ou pour les 3/4. Une autre idée avance le paratonnerre pour éviter ensuite que le champs prenne feu… Je ne suis pas agricultrice mais cela me semble peu probable qu’un champ prenne feu à cause d’un éclair, mais pourquoi pas. En fait, je me rends compte que les raisonnement terre à terre m’ennuient. Il n’y a ni magie ni poésie.

Si vous aussi avez une théorie sur ces arbres solitaires, je serai ravie de l’entendre :)

edit du 12 août 2021.

Lors de mes douces vacances en Creuse, j’ai pu constaté de mes yeux, la théorie de l’arbre-point d’ombre. En effet, dans le champ il n’y avait pas un seul point d’ombre sauf sous un arbre au milieu. Et le troupeau de vaches se cachaient du soleil à cet endroit uniquement. Contente d’avoir trouvé et vérifié une réponse à cette énigme rurale :)

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